Les ateliers Vie Quotidienne…3 ans déjà !!

Au terme de 3 années, nous voulons partager avec vous

pas moins de 51 séances ont eu lieu …

Souvenez- vous : C’est en décembre 2011 qu’ils ont été lancés par les 3 Conseillers en Économie Sociale et Familiale du SAMSAH.

51 séances en 3 ans

Entre le 02/12/2011 et le 15/10/2014 ce ne sont pas moins de 51 séances qui ont eu lieu !
Au terme de ces 3 années, nous voulons partager avec vous cette expérience et vous faire part des évolutions apportées au fil du temps.

Petit rappel : allier accompagnement collectif et individuel

Les ateliers « Vie Quotidienne » sont proposés aux bénéficiaires du SAMSAH et entrent dans le projet d’accompagnement de ces derniers. Ils visent à développer l’autonomie dans la vie quotidienne afin de permettre l’accès ou le maintien dans un logement « ordinaire ».

Ce travail collectif se prolonge au cours des accompagnements individuels.
Les séances se déroulent à la maison Rue Pierre Rigal, tous les 15 jours, le mercredi de 14h à 16h.

Quel bilan aujourd’hui ?

Le groupe est toujours constitué de 6 bénéficiaires mais les participants ne sont plus tout à fait les mêmes : 3 seulement sont présents depuis le début ; 3 personnes sont sorties, 3 autres personnes ont été intégrées progressivement en fonction de leur besoin et de leur projet d’accompagnement.

Le groupe exprime le plaisir de se retrouver et nul doute que des liens d’amitiés ce sont créés grâce à ce partage d’expériences.

Les sujets traités

Les sujets traités ont été choisis à partir des demandes, des difficultés ou des préoccupations repérées au cours du travail en individuel.
Au cours de ces 3 années, nous avons abordé les thèmes suivants :

• Le domaine administratif et le budget : « Gérer son Budget, c’est équilibrer ses ressources et ses dépenses ! »
• La citoyenneté, jeu de citoyenneté  : « Exercice citoyenneté »
• Le logement : « Réfléchir, Rechercher, Habiter »
• La communication, habillement : « Les mots, les gestes, l’apparence ! »
• L’alimentation : « Acheter, Préparer, Manger ! »

Quelle méthodologie ?

Nous partons de leurs connaissances et de leurs compétences en valorisant les savoirs et les expériences de chacun.

Dans un premier temps, nous échangeons sur leurs expériences grâce à des exercices ludiques que nous avons créés et nous apportons des informations en adaptant le contenu de façon à le rendre accessible.

Dans la deuxième partie des séances, nous récapitulons nos conseils dans un document que nous leur remettons. Ils sont le plus souvent élaborés en interne et les participants peuvent s’y référer ensuite dans leur quotidien.

Quelle évaluation ? Quelques pistes de réflexion !

Au niveau des participants :

L’ambiance du groupe est chaleureuse et l’accueil de nouveaux participants se passe sans difficulté. L’assiduité aux séances montre que les bénéficiaires trouvent un intérêt à venir. Rare sont ceux à qui il est nécessaire de rappeler les dates des ateliers : ils connaissent le calendrier qui leur est remis chaque semestre.

Grâce aux ateliers, les participants ont des souvenirs communs qu’ils évoquent parfois.
Les échanges sont nombreux et riches d’enseignements sur le mode de vie de chacun et ils permettent d’approfondir et d’affiner la connaissance des situations individuelles.
Ces échanges doivent souvent être modérés par les professionnels de façon à laisser un temps de parole à chacun.

Au fils du temps, des liens se sont créés entre certains usagers qui gardent le contact entre eux en dehors des séances notamment par téléphone ou internet. Il arrive aussi que certains se retrouvent le week-end. En cela, nous pouvons dire que l’objectif de rompre l’isolement est atteint.

Il reste difficile d’évaluer les changements dans le fonctionnement quotidien de nos bénéficiaires tant certaines habitudes sont ancrées. De plus, chez ce public, la ritualisation rassure souvent et au contraire les changements angoissent. Mais, on peut constater une amorce de changement, par exemple dans le domaine de la communication, l’alimentation.

Dans ce contexte collectif, une émulation se crée. Par exemple, on voit certains s’efforcer à écrire, malgré leurs difficultés, pour ne pas être en reste. Il ne semble pas y avoir de gros écarts de niveau entre les participants et on ne sent pas de jugement négatif susceptible d’engendrer un malaise entre eux mais au contraire ce collectif est encourageant et ouvre des portes de possibles.

Au niveau des professionnels :

Comme nous l’avons évoqué plus haut, les ateliers permettent de voir notre public dans un contexte nouveau et de percevoir leurs capacités ou difficultés sous un angle différent. De plus, le regard croisé de plusieurs professionnels permet de compléter l’analyse des situations. Cette connaissance d’usagers dont nous ne sommes pas référents facilite les remplacements, la prise de relais en cas d’absence des collègues notamment pendant les congés.

Les ateliers nécessitent un temps de recherche et de préparation non négligeable tant dans le montage des séances que dans la création d’outils. Il est nécessaire d’adapter constamment les supports pour les rendre attractifs et compréhensibles pour notre public.

Les ateliers nous ont permis également de rechercher des partenariats nouveaux et peu habituels dans notre pratique,

• avec le lycée st Joseph à Maurs pour la création d’outils sur l’entretien du linge par exemple,
• ou la CABA pour la gestion des déchets ménagers 

Nous avons dû ralentir notre rythme pour nous adapter à celui des participants. En conséquence, les thèmes ont été plus longs que prévu.

En conclusion :

Dans cette expérience, Il est difficile de tout évaluer, de tout mesurer. Bien que les changements de comportements et le développement de l’autonomie soient en ligne de mire, nous avons conscience que ces modifications s’inscriront dans le temps. De plus, elles sont influencées par d’autres paramètres qui nous échappent comme l’histoire familiale, les conditions de vie….

Néanmoins, on peut dire que les ateliers bouillonnent de vie ; ils sont source d’apprentissages, de découverte de soi, un moyen de se poser des questions sur son quotidien et de s’exprimer, de se jauger par rapport aux autres.

Bref, ils génèrent une véritable dynamique comme nous le montrent les commentaires entendus çà et là de la part des bénéficiaires mais aussi par les collègues des ESAT qui notent des effets positifs perceptibles dans la vie professionnelle.
On peut dire que les répercussions de ce travail ne sont pas toujours quantifiables mais les ateliers font partie intégrante du projet individuel d’accompagnement au sein du SAMSAH et plus largement dans le projet de vie.

Les conseillers en ESF du SAMSAH

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Les mots, les gestes, l’apparence !